A propos de...

35 ans, chef de groupe, marié on me décrit souvent comme froid et hautain de prime abord. Une fois qu'on me connaît les avis sont différents. Toutefois, on m'aime ou on ne m'aime pas mais c'est rarement l'indifférence qui prime.

samedi, février 25, 2006

Les défenseurs de la veuve et de l'orphelin : Les Syndicats

Syndicats : Groupement de personne ayant pour objectif la défense des intérêts communs.

C’est certainement une des activités les plus louables qui existe. Le problème c’est quand les syndicats n’exercent plus la mission qui leur a été confiée. Chez Décadence S.A. moins de cinq personnes sont syndiqués : Pourquoi ? Parce que plus personne n’y croit. Il n’est pas nécessaire de regarder bien loin pour constater les errements syndicaux. D’abord, ils contestent tout et n’importe quoi, sont les âmes damnés de certains mouvements politiques, défendent des intérêts corporatistes indéfendables, et enfin ne font preuve d’aucune contre proposition réaliste.

L’idéologie, voilà ce qui tue les syndicats. S’étant totalement décrédibilisés auprès des salariés, plus personne ne veut s’impliquer dans ces mouvements et c’est néfaste car les employés, isolés et esseulés, ne pèsent pas lourd quand il faut négocier des dispositions particulières. On en arrive à des solutions pitoyables. Chez Décadence S.A. pour être un élu, il faut être syndiqué. Comme ils sont peu nombreux, ils sont automatiquement élus. Leur représentativité est nulle. Et pour tout dire, ils sont plus proches du relais routier que du relais château !

La grande difficulté de ce thème c’est aussi l’individualisme rampant de la société française. Vous pouvez être sûr que bien des personnes sont très mécontentes de leur sort mais ne lèverait pas le petit doigt pour aller défendre une cause commune. N’allez pas non plus imaginer une grève car même si vous arriviez à lever les foules pour défendre une juste cause, vous seriez dans la ligne de mire de votre direction.

En clair, l’entreprise est dominée par la peur et la lâcheté. Peur de trinquer pour les autres si on défend des idées, peur de représailles (pas toujours fictives), et lâcheté de ne pas défendre ses convictions pour se faire bien voir ou au contraire se faire oublier. Conséquence, la direction règne en maître. Elle flatte les sombres abrutis qui sont délégués du personnel. Elle leur fait avaler des couleuvres plus grosses qu'eux même mais ils n’en n’ont cure. Ce que ces crétins voient c’est que la direction doit négocier avec eux. Ils sont fiers de leur petit pouvoir minable. Dans la réalité la direction est bien aise. Elle est contente d’avoir pour interlocuteur ces benêts, ces ânes, ces rats, ces bêtes immondes. Elle les manipule, leur caresse le dos dans le sens du poil pour mieux les amadouer et leur apporter l’estocade finale.

Aujourd’hui le rapport de force est déséquilibré en faveur des directions (hors fonction publique) au détriment des salariés. L’approche court terme qui consiste à tirer la couverture à soi pour en tirer des avantages exorbitants est une mauvaise stratégie. Même si elle peut être satisfaisante dans l’immédiat elle sera désastreuse au finale. Pourquoi ? C’est très simple. Cela fait une trentaine d’année que nous sommes dans un monde broyé par le chômage de masse, par la surabondance de main d’œuvre par rapport à l’offre d’emploi. Avec l’arrivée des générations du baby boom à l’age de la retraite, le marché se retournera inévitablement (je ne crois pas que les gains de productivités compenseront les départs massifs en retraite). Le déséquilibre sera inverse. Ce jour là, ce sera aux entreprises de payer leurs excès cristallisés par le mépris des employés qu’elles auront surexploités. Ce jour là, les employés auront le choix de mener leur projet professionnel. J’espère pouvoir vivre ça.

Quand aux syndicats moribond et déliquescents que nous connaissons actuellement je leurs dis : « Disparaissaient au plus tôt et foutez nous la paix. Vous êtes tellement inutiles et obsolètes. Vous êtes une honte pour la nation. Vous avez défendus des corporations aux avantages scandaleux et exorbitants. Vous avez sacrifiés une partie de la population à vos propres intérêts. Vous m’écoeurez et je vous exècre. Ayez au moins la dignité de reconnaître vos erreurs et de partir sans coup férir »

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Oula, tu deviens sérieux là !
;)

Theodose a dit…

Sur certains sujets, cela se peut mais je reste avant tout un amoureux de l'ironie et de la dérision.