A propos de...

35 ans, chef de groupe, marié on me décrit souvent comme froid et hautain de prime abord. Une fois qu'on me connaît les avis sont différents. Toutefois, on m'aime ou on ne m'aime pas mais c'est rarement l'indifférence qui prime.

dimanche, février 03, 2008

L'information

Quand je regarde les médias en train de s'acharner sur un grand patron qui a perdu des miliards et qui réclament à corps et à cri sa démission pour cause d'incompétence, ça me fait bien rire. Un dirigeant de haut niveau s'occupe de stratégie, de vision globale , d'investissement pour le développement de l'entreprise etc. Croyez vous vraiment qu'il ait vent de ce qui se passe dans une salle de marché ou un de ses sous fifres et en train de le faire couler avec le bateau ? Bien sur que non. Ceux qui croient cela sont des idiots. Des gens sont payés pour assurer une chaine de commandement, un contrôle efficace. C'est à ça que cela sert un encadrement. S'il fallait à chaque fois reporter l'ensemble des informations inhérentes à la société à un quelconque dirigeant, il finirait par devenir fou !

Les dirigeants sont il pour autant irresponsable pour ce qui se passe sous leur gouvernance ? Certainement pas non plus mais arretons le lynchage. Je suis plutôt du coté des cadres spécialisés et je peux dire que je peux cacher un bon nombre de chose à mon n+1 qui lui même peut faire de même avec son n+1 etc. Ce qui prouve bien qu'au sommet de la pyramide l'information est très parcélaire et très globale. Jamais aucun point de détail n'est abordé. Et encore, je parle dans le meilleur des cas.

Quand vous avez un dirigeant qui est un incompétent notoire, il vous explique qu'il laisse de la latitude et de l'autonomie. En clair, débrouille toi mais si jamais il y a un problème c'est toi qui saute. Tant que tout va bien vous avez une paix royale et vous pouvez mener votre train train quotidien sans soucis. Par contre, le jour ou sa coince, sortez les mouchoirs car la grande comédie du "c'est pas moi c'est lui" va commencer.

Première étape : identifier d'ou vient le problème. Pas de chance, c'est vous. Vous êtes sommés de vous expliquer. Votre chef perfide comme il est fait le surpris : "quoi ! c'est incroyable pourquoi ne m'en as tu pas parlé !" il faut dire que son supérieur fait les gros yeux, il doit donner le change.

Deuxième étape : reprise en main de votre chef. Réunion de crise, rapports réguliers de la situation et obligation de résultats (comme si vous êtiez faiseur de miracles). Les choses s'enveniment, le problème est insoluble, vous vous plantez !

Troisème étape : la sanction inélucatble. Vous êtes convoqué, votre compétence mise en doute (c'est vrai cela ne faisait que dix ans que vous étiez à ce poste !) et donc la conlusion évidente. Le pauvre fusible que vous êtes saute. Ciao l'ami.

Rassurez vous, votre chef s'en tire avec les honneurs. Sa gestion de crise a été exemplaire lui qui ne s'est jamais occupé, ni intêressé à rien !

Moralité : Faites très attention, quel que soit le chef que vous ayez. Quel que soit sont niveau de compétence ou d'implication, vous serez le premier à partir. Ce n'est qu'une fois qu'il aura grillé tout ses fusibles que son tour viendra. Le grand court circuit n'est pas pour demain !!!