A propos de...

35 ans, chef de groupe, marié on me décrit souvent comme froid et hautain de prime abord. Une fois qu'on me connaît les avis sont différents. Toutefois, on m'aime ou on ne m'aime pas mais c'est rarement l'indifférence qui prime.

dimanche, juin 05, 2011

Fear factor

Quand nous rentrons dans la vie active et que nous avons le choix. Je ne parle pas des gens qui travail dans l'unique but de survivre marlgré tout le respect que j'ai pour eux. Je parle de la population éduquée qui est en mesure de décidé en partie tout au moins de son avenir. Ce choix est motivé par la notion de plaisir. On recherche un travail qui puisse nous amener une satisfaction personnelle. On n'est plus dans le modèle à papa qui était beaucoup plus sacrificiel avec un sens du devoir et de la loyauté porté au pinacle.  Il faut dire que les devoirs et la loyauté étaient en général à double sens. L'entreprise protégeait et garantissait le travail. Elle attendait en retour une loyauté sans faille et un travail bien accompli. Tout le monde y trouvait son compte et le tout ronronnait.

Malheureusement la crise passant par là, avec un zeste de capitalise sauvage et de cupidité sans borne, l'entreprise n'a plus été capable de fournir le travail tant attendu et sacralisé de par le passé. Elle est devenue cynique, sournoise, perfide et profondement déloyale. La valeur hommes est passé de spérieur à bien échangeable, modifiable, remplaçable. Cette brutalité a poussé le travailleur à s'adapter. C'est comme cela qu'est née la génération dite "Y". Que trouve t-on dans cette nouvelle ère ? Des gens qui ont envie de ce faire plaisir, de trouver du sens à ce qu'il font et qui recherche de l'équilibre. Pour être clair, la qualité de vie est importante et la valeur travail compte au moins autant que la valeur famille. Tel le moustique devenu résistant au DDT, l'homme au travail s'est adapté à son environnement brutal et violent. On a trop tendance à oublier que l'homme est l'être vivant qui s'est le mieux adapté à son environnement en finissant pas le dominer.

Ainsi le travailleur qualifié sait qu'il n'est qu'un numéro et qu'il peut du jour au lendemain être mis sur la touche. Il sait que les beaux discours sociaux ne sont que des faires valoirs pour s'attirer une foule de labels ou de louanges vides de sens. Il suffit de voir comme la tendance du moment à vu fleurir le nombre d'entreprise éco responsables. Mode ou véritable engagement ? Je vous laisse seuls juges. Les entreprises nous mentent et nous le savons. Une entreprise qui ne ment pas est une entreprise qui n'est pas dirigé par l'appat du gain. C'est une association. Les entreprises mentent pour tout. Pour leur image, pour accroitre leur vente, pour recruter etc. car elle n'ont qu'un objectifs : Le profit. Elle ont perdu une force essentielle qui existait auparavant : Le sens.

Il n'y a plusde sens pusique l'unique moteur est le profit. Loin de moi l'idée de critiquer le capitalisme dans son ensemble bien au contraire, je pense que c'est le meilleur des systèmes. Mais édifier comme idole unique l'argent n'est pas une fin en soi. D'autant plus dans un siècle qui a perdu ses repères religieux. L'entreprise qui gagnera demain, surtout celle qui sera capable de garder ses forces vives, sera celle qui sera capable de donner du sens. A chacun le sien mais il doit existe.

Cela me fait revenir au départ. L'homme qui travail était parti pour assouvir dans son travail une forme de plaisir. Et finalement il ne trouve qu'un sentiment, le plus primaire mais aussi le plus néfaste de tous : La peur. Car c'est bien cela qui domine l'entreprise d'aujourd'hui. Cette peur prend toutes les formesmes possibles et imaginables. Peur d'être viré, peur de sa hierarchie, peur de dire la vérité, peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas obtenir les resultats escomptés. Ainsi ce qui devait être une aventure positive dans l'epanouissement de la personne devient une souffrance. Combien de temps pensez vous que ce système puisse fonctionner avant son implosion ? Un certain temps comme le fût du canon. Par contre, le jour ou cela finira par exploser, je n'aimerai pas assister au drame qui se jouera.

Chez Décadence S.A. on devrait revenir à des fondamentaux simples et donner du sens en essayant de travailler avec un minimu de sérénité. Je suis certain que l'état d'esprit et les résultats seraient différents. Oui mais voilà, le dirigeant qui sait tout ne se remet jamais en question lui. Pourtant, sans sérénité et plaisir pas de profit. Personne ne se battra pour une entreprise ou la peur est devenu le maitre des esprits. Libéré de la peur Décadence S.A. aurait une chance. De ce que j'en vois, ce n'est pas à l'ordre du jour. Dommage !

lundi, mai 16, 2011

Le manager : Le syndrome Robespierre

Nous vivons des temps bien troubles. En particulier dans le domaine du top management. Faudrait plutôt dire flop management. Dans la croyance moderne du manager performant, il faut pour obtenir des résultats que le manager face régner une sorte de terreur. Il doit mettre la pression pour que les autres travaillent mieux. Il ne doit surtout rien écouter et décider de tout. Nous sommes face au manager omnipotent et omniscient vanté pour son intelligence, pour sa culture du résultats et aussi pour les résultats qu'il a obtenu dans sa précédente société. Chez Décadence SA on adore ce type de manager. Mais regardons de plus près ce qui se passe. Décortiquons, creusons pour savoir qu'en est il réellement ?

Surprise, le manager Robespierre n'a jamais les résultats escomptés. Étrange ! Il est colérique et fait régner la terreur. Plus personne ne se manifeste, les problèmes sont occultés et on lui sert du tout va bien madame la marquise toute la journée. Pourquoi ? Évident, les managers n-1 du top manager ont peur. Peur pour leur peau bien sûr alors black out sur tout ce qui pourrait aller mal. Personne n'a envie de se faire détruire par un maniaque psychopathe incapable d'écouter un problème plus de deux secondes sans rentrer dans une fureur noir et réclamant des têtes face à tant d'incompétence. Conséquence comme il vit dans le monde tout va bien les décisions qu'il prend son erronées. Ce qui est formidable c'est que le manager Robespierre comme son illustre prédécesseur trace son chemin vers l'échafaud et la tête qui finira par tomber sera la sienne. Amusant et jouissif pour les soldats Décadence SA qui seront ravi de se débarrasser du tyran !

Surprise également car la pression pour obtenir des résultats  s'avère également vaine. Au début, la pression cela peu marcher mais quand la cocotte minute et en permanence sous pression, soit elle se dilate pour l'absorber, soit elle éclate. Dans les deux cas, c'est contre productif. On se fait à tout même à une intense pression. Dans ce cas ou les équipes explosent et partent à la concurrence, ce qui saigne l'entreprise. Soit on s'habitue et alors la pression étant le lot commun on finit par l'ignorer, ne plus la voir. Elle finit par être inopérante et donc totalement absurde et inutile. Une fois de plus, notre manager Robespierre terroriste du quotidien finit par avoir une image de mou auprès du bord. Et oui un manager qui met la pression alors qu'il ne se passe rien ce ne serait pas un incompétent, un vendeur de rêve. Une fois de plus, le soldat de Décadence SA attend son heure. Fait le dos rond pour vivre la destitution du général crétin.

Surprise également décider de tout, rien écouter. Le manager Robespierre n'a pas besoin des autres puisqu'il est un véritable dieu vivant. Tant mieux pour lui mais il n'échappe pas à la règle qui veut qu'on est moins bête à plusieurs que tout seul. Donc il finit par être con voire très con et à s'enfermer dedans. Obstination, narcissisme, ego sur dimensionné de belle compétences pour le manager moderne. Quelle valorisation de valeurs ! Quelle intelligence des conseils d'administration, qu'elle pertinence des cabinets de recrutements. Et moi qui croyait que les stratégies gagnantes reposaient sur un projet d'entreprise, sur une vision long terme de l'activité, sur le charisme personnelle d'un leader, sur sa capacité à fédérer les hommes autour d'un projet, sur une personnalité ferme et décidée mais juste et capable d'écoute. Que je suis bête ! On préfère largement des valeurs négatives car il faut que ça crache de l'EBIT enfin.

Oui, une entreprise n'est pas une association loi 1901 cependant, il existe un certain nombre de valeurs indispensable au bon fonctionnement de cet organisme fragile et délicat. Dès que le vers et dans la pomme, il est difficile de changer les choses mais ce n'est pas impossible. Comme on n'écrase pas un cafard avec un bazooka, le traitement de l'entreprise doit être un cocktail équilibré entre contrainte et opportunités. Quand le manager reste dans la contrainte rien ne peut se passer. On doit laisser des temps de respiration sans quoi l'asphyxie est proche. Chez Décadence SA l'EBIT m'a tuer !!! Et dire qu'on avait de l'or entre les mains, faut vraiment faire preuve d'un niveau de connerie qui dépasse l'entendement. Enfin au bout du compte c'est pas mon argent et puis le manager Robespierre, on le verra monter sur l'échafaud et personne ne versera de larmes sur lui bien au contraire.

Le manager  Robespierre aime bien le "me too". S'il a réussi quelque chose auparavant ( à priori c'est pour cela qu'on le recrute !), il a une tendance à la fainéantise, il refait ce qu'il a déjà fait parce que ça marche. Erreur, Erreur, Erreur. Ce qui a marché avant n'est pas systématiquement destiné à marcher après. Bien au contraire, dans la plupart des cas, c'est la catastrophe. Parce qu'en on change d'entreprise, l'ADN n'est pas le même, l'état d'esprit est différent, les fondamentaux sont également profondément dissemblables. Mais en dépit du bon sens. En dépit de la fulgurance de leur soit disant intelligence, le manager Robespierre refait ce qui avait marché avant et là c'est le drame. Le sauveur devient le fossoyeur !

Moralité : trouvons des managers moins "brillants" pour revenir à des fondamentaux plus simples. Un projet , une vision, du charisme, du management participatif et de la cohésion. Peut être alors auront nous une chance d'être sauvé. Mais quand l'EBIT est là, le sens commun disparaît car il faut que les chiffres parlent et on a pas le temps. Alors il faut un terroriste, une malade mentale capable de secouer la machine, de presser l'orange. Mais quand il n'y a plus de jus y'en à plus ! Sans un retour à des valeurs véritables, les résultats seront pour longtemps mauvais sans espoir de retour. On voit ainsi disparaître tout les jours des fleurons de l'industrie ainsi. Quand au manager Robespierre, à la différence de son prédécesseur qui n'a pu nuire qu'un temps, une fois limogé, il continuera ses noirs dessins ailleurs. Il coulera une autre boite qui vantait ses qualité exceptionnelles et continuera ses dégâts parce que c'est ce que veulent les conseils d'administration : du dur à cuire. Ils finiront par creuser leur propre tombe mais qui s'en inquiète ? Personne.

vendredi, avril 29, 2011

Le séminaire opium du peuple

Quand tout va mal, que la situation semble désespérée chez Décadence S.A. on organise un séminaire. Pour que l'invocation réussisse, il vous faut quelques ingrédients :

D'abord un lieu prestigieux, histoire d'impressionner tous les idiots qui vont se pâmer devant tant de considération et pouvoir frimer auprès de leurs amis. Genre : " Tu sais ou on va nous pour notre séminaire !?!" Ainsi les crétins se gargarisent de leur pitoyable vie par procuration et vont gaiement s'extasier devant tous le déversoirs de poncifs qu'on va leur servir.

Il faut aussi le top management. Généralement ces messieurs absolument inaccessible et qui n'ont strictement rien à foutre de votre petite personne vienne en masse (en masse salariale devrais-je dire !). Le top management c'est des mecs cool, ils vont en séminaire "casual" (parait que c'est mieux que décontracté !). Et alors ce qu'il ont c'est vraiment de l'amour. Ils aiment tous le monde, leurs subordonnés, l'entreprise (qui les a recruté à grand frais et qu'il vont vite quitter avec un bon pactole pour des résultats lamentables), et surtout ils s'aiment tous dans le top management. Séquence, accolade entre eux, politesses sirupeuses, compliments éhontés etc. On a droit à la totale et tout le monde est au courant qu'ils se détestent profondément. Chacun étant le fusible de quelqu'un avec sauce lutte de pouvoir donne un mélange des plus explosifs. Mais la on laisse les armes au vestiaire, on est en séminaire. Tout est parfait dans le meilleur des mondes.

On ajoute dans la marmite, la fameuse soirée. Ah la soirée c'est mon moment préféré. Les frontières entre les hommes se réduise à la vitesse du taux d'alcool dans le sang. Le top ten s'est bien sur éclipse. On peut rigoler cinq minutes avec les gueux mais faut pas pousser quand même. D'abord ils ont un métier et en plus aller partager un repas même pas étoilé au Michelin, c'est humainement impossible. Mais il reste beaucoup de monde et après une certaine heure, votre N+2 devient votre meilleur ami. Vous rigoler bien et puis vomir ensemble ça crée quelques liens ! Le lendemain, le vouvoiement est de rigueur. Il s'est passé quelques chose la veille ? Allons la soirée est hors du temps des hommes, elle n'a jamais existé, tout ce que vous avez pu vivre n'a été qu'une illusion.

Ce qui est très en vogue, c'est d'inviter des guests stars. Des gens connu qui viennent vous faire partager leur expérience et comment eux ont réussi face à l'adversité. C'est sympa d'écouter des pointures et instructifs. C'est certainement le moment ou on est pas gagné par l'ennuie. Mais restons sur nos gardes, les gens qui viennent ne font pas parti de notre monde, ils sont en général dans l'excellent. Ils sont payer pour nous faire rêver. Or, l'aspiration imbécile qui consiste à croire que tout est possible pour tout le monde. Qu'il suffit de croire en ses rêves pour les réaliser. Qu'on est tous unique, exceptionnel etc. Renvoie à une notion très américaine que personnellement j'exècre. Car c'est faux puisque nous connaissons surtout tous ceux qui y ont cru et y sont arrivés. On ne connaît pas toutes la multitude des anonymes qui a échoué. Nous n'avons pas tous les même chance de départs, les même opportunité, la même bonne étoile. A la place de la religions on nous fourgue un nouvel opium, la réussite des autres (par procuration). Cool.

Enfin tout bon séminaire dit : Il faut qu'on fasse faire des choses à nos disciples pour les évangéliser, pour les fédérer, pour leur faire gober toutes les conneries de la stratégie de l'entreprise qui demande les efforts de tous (pour les bonus des dirigeants et les actions gratuites). Parce que dans les Décadence S.A. qui sont coté en bourse, l'important c'est le cours de l'action. Le reste, on s'en fou ! Donc pas de stratégie moyen terme, pas de vision. Un bon plan à un an voire moins pour faire monter le cours et revendre ses stocks options histoire de devenir riche et de pouvoir partir vite fait. Car tous ces dirigeants éphémères le savent. L'important c'est le présent, le reste c'est de la littérature. Peu importe le devenir de Décadence S.A. sur la durée, il seront plus là quand les problèmes qu'ils ont créer par des vue court termistes devront être résolues. C'est leur successeur qui mettra les mains dans le cambouis.
Mais revenons à nos moutons, quelle activité à donner en pâture aux moutons ? Ben c'est pas simple, mais c'est toujours pourri. Jeux minables, présentation soporifiques, activité en groupe. On ne sort pas de tous les stéréotypes du genre. A mourir t'ennuie ou à pleurer de consternation selon le cas. Les ratés décérébrés avalent sans broncher le foin qu'on leur présente. Les autres un peu plus malin s'ennuient ferme, n'écoute pas grand chose et attendent que le chemin de croix se termine. Il y a quand même douze station obligatoires. C'est long !

Quand la clôture arrive,les troupes de boeuf sont galvanisées, remontées à bloc, prêts à tous les sacrifices. Nos dirigeants sont les plus forts, géniaux et conviviaux. Ils savent ou ils vont et on va tous gagner ensemble. On va être fier de porter l'étendard de Décadence S.A. On mourra pour Décadence S.A. s'il le faut. Qu'est ce que le sacrifice d'un pour le bien de tous.
Si on laisse de coté les cons toujours prêt à foncer tête baissé dans le néant. Que nous reste t il ? Le bateau est en train de sombrer mais les officier n'ont pas l'intention de couler avec le navire et l'équipage. L'équipage doit trimer jusqu'au bout pour assurer la sécurité de ses officiers (c'est quand même la moindre des choses). Décadence S.A. est franchement dans la merde mais on sait pas du tout quoi faire.

Moralité : vous repartez encore plus consterné que lors de votre arrivée. Faudra choisir le bon train pour éviter le déraillement à pleine vitesse mais quand on vit chez Décadence S.A, on est peut être pas bon partout mais la navigation en eau trouble, ça on connait. Le menu sera donc:
- service minimum
- passage entre les gouttes et les charettes
-attente d'un prochain top manager qui donnera une nouvelle orientation à Décadence S.A. Pas pour le meilleur mais pour le bien pire évidemment !!!
Ah spirale négative quant tu nous tiens...

dimanche, avril 17, 2011

Le fou du roi

Souvent chez Décadence S.A. on est le chef de quelqu'un. Vous avez vous aussi remarqué qu'il y a beaucoup de chef de pas grand chose particulièrement habile pour vous casser les pieds et faire perdre du temps. Il y a même des titres ronflants mais dès qu'on creuse, le néant, le vide total. On sait pas trop ce que font ces gens mais ils paradent, se pavanent, font  la roue. Ce sont des chefs eux ! Des emmerdeurs surtout !! Par contre, ce qui est cocasse chez Décadence S.A. c'est que tout chef est le subordonné d'un autre chef. Le chef du chef est un roi, un dieu tout puissant pour les autres chefs qui sont sous sa coupe. Le chef des sous chefs peut tout se permettre. Dire les plus grosses conneries, sortir les blagues les plus pourries, tout le monde est enthousiaste. La ferveur est au RDV quel génie ce chef, quelle envergure ! Quelle puissance vraiment inégalable !

C'est comme cela que l'on devient le fou du roi. On est lobotomisé, incapable d'exercer son esprit critique. Dans la vie de tous les jours on discute, on conteste, on refuse, on rejette. Chez Décadence S.A. on dit OUI et gare aux réfractaires. Avoir une idée contraire à votre mentor vous place tout de suite dans les révolutionnaires. Un homme dangereux, subversif, mauvais. Brrrrrrrrrr. Par contre quand vous avez le rôle du bouffon, alors là, tout va bien. Un bon petit toutou toujours à remuer la queue pour dire bonjour ! Un Medor d'opérette prêt à remplir toutes les missions y compris les plus révoltantes, avilissantes ou choquantes. Mais c'est tellement plus simple d'être un bouffon. C'est tellement plus confortable, plus facile. On est tous tenté par la facilité, pourquoi lutter alors que se laisser porter par le courant est tellement plus agréable. En plus on est toujours récompensé quand on est un Sherpa. Les révolutionnaires ont toujours mal fini. Il faut dire qu'ils voulaient aller un peu loin !

Alors entre révolutionnaire et bouffon tentons la voie moyenne. Certes elle est difficile mais elle permet de pouvoir encore garder un minimum d'estime de soi. Oublions le chêne, soyons le roseau. Pliez mais ne rompez pas. Vous y perdrez le respect voire pire, votre âme. Il y a suffisamment de damnés chez Décadence S.A. Il est inutile de grossir leurs rangs. Quand aux bouffons, laissons les se pâmer devant leurs héros car quand ce dernier sera remercié, ses acolytes seront nettoyés avec lui à moins de devenir les nouveaux bouffons du nouveau roi. Un vrai recyclage, qui a dit que les entreprises n'étaient pas éco citoyennes !

Mise au point

Cela faisait bien longtemps mais le temps me manque pour m'exprimer. Mais j'ai pris le temps de répondre à tous les commentaires qui traînaient et qui à ma grande surprise sont parfois assez critiques voire violent. J'avoue que tout cela m'amuse car je ne suis pas très sensible aux insultes et autres niaiseries. Par contre, je suis surpris par certains commentaires qui donnent à penser que je ne suis qu'un stupide gauchiste imbécile. Je voulais donc leur faire un clin d'oeil et bénéficier d'un droit de réponse (c'est mon blog tout de même !).
En premier, mon blogue est une vision partiale et partielle évidemment. Sinon ce serait moins drôle et moins violent. Je décris tout ce que j'ai vu d'intolérable mais tout est vrai hélas. Je n'ai jamais fait part d'éléments positifs car ce n'est pas le sujet de ce blog. Mon sujet, c'est la dénonciation de toutes les pratiques minables et lamentables de manager incompétents et peureux. De sombres inutiles arrogants et pédants faisant preuve d'une morgue insupportable. De vils personnes imbues de leur petit pouvoir et se comportant en véritables dictateurs et jouissant de ce risible et dérisoire pouvoir. Enfin je parle des vrais cons qu'on ne cesse de rencontrer tout au long d'une carrière. Mais cela ne se veut pas une généralisation a l'ensemble des managers et des patrons. C'est totalement ridicule et faire preuve d'une courte vu que de croire cela.

J'ai une véritable admiration pour les patrons de PME (du moins une grande majorité !) qui triment chaque jours car il faut en vouloir pour se faire une place au soleil. Par contre, il ne faut pas sombrer dans l'irénisme ; les salauds, les pourris rodent partout et ce sont eux mes cibles. Donc tout ce déferlement de critique m'a donné envie d'aller plus loin et de continuer. Si je peux emmerder ce qui détestent ce blog, je vais pas me priver. J'adore provoquer, c'est une seconde nature. Alors oui, je suis pas très régulier, normal j'ai une activité professionnelle intense. Mais je tenterai de faire de mon mieux pour continuer dès que j'en ai le temps car se faire détester, c'est plutôt très divertissant. Alors à bientôt messieurs les donneurs de leçon, je n'ai pas fini de vous faire chier !

dimanche, février 03, 2008

L'information

Quand je regarde les médias en train de s'acharner sur un grand patron qui a perdu des miliards et qui réclament à corps et à cri sa démission pour cause d'incompétence, ça me fait bien rire. Un dirigeant de haut niveau s'occupe de stratégie, de vision globale , d'investissement pour le développement de l'entreprise etc. Croyez vous vraiment qu'il ait vent de ce qui se passe dans une salle de marché ou un de ses sous fifres et en train de le faire couler avec le bateau ? Bien sur que non. Ceux qui croient cela sont des idiots. Des gens sont payés pour assurer une chaine de commandement, un contrôle efficace. C'est à ça que cela sert un encadrement. S'il fallait à chaque fois reporter l'ensemble des informations inhérentes à la société à un quelconque dirigeant, il finirait par devenir fou !

Les dirigeants sont il pour autant irresponsable pour ce qui se passe sous leur gouvernance ? Certainement pas non plus mais arretons le lynchage. Je suis plutôt du coté des cadres spécialisés et je peux dire que je peux cacher un bon nombre de chose à mon n+1 qui lui même peut faire de même avec son n+1 etc. Ce qui prouve bien qu'au sommet de la pyramide l'information est très parcélaire et très globale. Jamais aucun point de détail n'est abordé. Et encore, je parle dans le meilleur des cas.

Quand vous avez un dirigeant qui est un incompétent notoire, il vous explique qu'il laisse de la latitude et de l'autonomie. En clair, débrouille toi mais si jamais il y a un problème c'est toi qui saute. Tant que tout va bien vous avez une paix royale et vous pouvez mener votre train train quotidien sans soucis. Par contre, le jour ou sa coince, sortez les mouchoirs car la grande comédie du "c'est pas moi c'est lui" va commencer.

Première étape : identifier d'ou vient le problème. Pas de chance, c'est vous. Vous êtes sommés de vous expliquer. Votre chef perfide comme il est fait le surpris : "quoi ! c'est incroyable pourquoi ne m'en as tu pas parlé !" il faut dire que son supérieur fait les gros yeux, il doit donner le change.

Deuxième étape : reprise en main de votre chef. Réunion de crise, rapports réguliers de la situation et obligation de résultats (comme si vous êtiez faiseur de miracles). Les choses s'enveniment, le problème est insoluble, vous vous plantez !

Troisème étape : la sanction inélucatble. Vous êtes convoqué, votre compétence mise en doute (c'est vrai cela ne faisait que dix ans que vous étiez à ce poste !) et donc la conlusion évidente. Le pauvre fusible que vous êtes saute. Ciao l'ami.

Rassurez vous, votre chef s'en tire avec les honneurs. Sa gestion de crise a été exemplaire lui qui ne s'est jamais occupé, ni intêressé à rien !

Moralité : Faites très attention, quel que soit le chef que vous ayez. Quel que soit sont niveau de compétence ou d'implication, vous serez le premier à partir. Ce n'est qu'une fois qu'il aura grillé tout ses fusibles que son tour viendra. Le grand court circuit n'est pas pour demain !!!

samedi, janvier 26, 2008

In Vino Veritas

On n'imagine pas combien cette maxime est juste. L'alcool au sein de l'entreprise joue un rôle social indispensable.

D'abord d'après la loi, c'est interdit, or dans la réalité des faits, on en trouve dans tous les bureaux. Il n'y a pas de mal à se faire du bien. Mais en général, c'est plutôt bon enfant. On prend un apéro et roulez jeunesse. Ou cette pratique devient déviante et perverse c'est lorsque les équipes sortent de leurs locaux de travail. Les raisons en sont diverses et variées : Séminaire, voyages etc. Dès lors vous entrez dans un autre monde, un univers ou les équipes les plus soudées dévoilent leur face cachée. Rien de tel qu'une soirée qui clôture une semaine de travail pour prendre la température d'un groupe et de connaître tous les petits secrets du dit groupe.

Cette pratique est assez courante chez Décadence S.A. Après des semaines de travail à l'angélisme dégoulinant, vous terminez cette session par une petite fête dans un lieu quelconque avec de la musique et de l'alcool, beaucoup d'alcool. Après un démarrage diesel (repas gentil, amabilité en tout genre, satisfaction du travail bien fait), vous emmener votre troupeau bouger un peu pour qu'il puisse se déhancher frénétiquement et libérer la tension de la semaine. Il faut laisser passer une ou deux bouteilles et alors vous pouvez tendre l'oreille.

Là, par contre, vous n'êtes plus sur le diesel, vous passer directement à l'essence avec turbo compresseur et nitro. En quelques minutes (dès que le taux d'alcool dans le sang est suffisant) les gentils petits agneaux que vous connaissez si bien se transforme en loups et le grand déballage commence. Vous pouvez passer tous les sujets en revue : Le chef qui est déteste par tous (quel surprise !), les histoires de rivalités entre personnes, celles de cul également, les plus infâmes ragots etc. Tout y passe et c'est avec une grande délectation que vous finissez par tout savoir sur tout le monde.

Vous avez fait le plein d'histoire et le lendemain comme par miracle les petits démons sont redevenus des agneaux dociles et idiots. Baisant la main du chef qu'ils exècrent, souriant au collègue de travail qu'il déteste et faisant des courbettes en face de la belle qu'ils veulent dans leur lit. Tout cela est tellement prévisible, tellement pathétique mais dans le monde de Décadence S.A. ça fait des années que sa dure et tout le monde s'en satisfait. L'hypocrisie est le succédané du courage et de la conviction.

Alors merci alcool pour tout ce que tu nous donnes. On comprend mieux pourquoi tu n'as jamais été interdit. Sans toi, l'entreprise ne pourrait pas fonctionner correctement. Merci aussi  de nous fournir les idiots habituels qui boivent trop quand le patron est là. Cela permet d'avoir un divertissement supplémentaire et de bien se moquer du pauvre hère victime de sa propre déchéance et bavard à souhait pour combler le patron qui apprend bien des choses sur lui. Longue vie à l'alcool qui nous a tant donné !

Finalement, chez Décadence S.A. on érige le vice en vertu. La vertu est tournée en dérision. Ne pas boire c'est ne pas être marrant. Ne pas faire la faite, être rabat joie. Faire des blagues de gros lourd sur les femmes, c'est être drôle. Respecter les femmes, être un flagorneur. Merci Décadence S.A. pour mettre en avant toutes les qualités humaine qui font de nous des humanistes soucieux du bien commun !

samedi, janvier 19, 2008

La Peur

Oui c'est un sujet particulièrement fort au sein de l'entreprise. On parle beaucoup des relations au sein de l'entreprise mais elle sont dominées par une seule thématique : La peur. Et il faut dire qu'on a peur de tout. Des autres, du chef, de se faire virer, de foirer un dossier important etc. Enfin le sujet ne connais guère de limites. Ce qui vous donne des ambiances particulièrement lourdes. Quand vous naviguez au sein des différents courants d'une entreprise, vous pouvez tout savoir car les gens en petit nombre se confient facilement. Le seul problème c'est qu'il y a des passerelles entre les groupes et tout le monde finit par tout savoir.

Ce qui est le plus drôle c'est que vous êtes à peu près sûr d'avoir des personnes d'un même groupe de pensée se critiquer mutuellement quand elles sont avec d'autres interlocuteurs. Oui, là nature humaine est ainsi faite. On a toujours quelque chose à dire de désagréable sur quelqu'un même si l'on prend toujours la précaution de dire qu'on a rien contre lui. Au contraire, on se positionne comme un ami mais même les amis doivent dire la vérité. Alors une petite critique dans le dos, ça ne peut pas faire de mal !

Finalement au sein de l'entreprise, on aime personne. On défend ses intérêts et parfois il faut le faire au détriment d'un ami de 30 ans. Mais bon, que pouvez vous y faire, ce n'est tout de même pas votre faute s'il a fallut lui savonner la planche ! C'était lui ou vous non !?! Bien sur que non, ce genre de choix est absurde. La peur qui domine l'homme qui travaille lui fait faire tout et n'importe quoi. Souvent un dirigent habile utilise cette peur pour briser des groupes de solidarités. Et puis, régner par la peur n'est ce pas un bon moyen de se faire une place au soleil?

On ne vit plus dans des dictatures, on a la chance de profiter de la démocratie. Or cette dernière s'arrête la ou commence l'entreprise. La démocratie n'a pas encore franchie ses portes. Elle va bien avoir du mal. Décadence S.A. a compris tout le profit qu'elle pouvait tirer d'une approche dictatoriale : Soumissions des masses, élimination de l'opposition et lavage de cerveau. Avec un résultat implicite ; trouver de bons petits moutons bien sage pour se faire tondre. Vous voyez que la peur à du bon ! Mais, même le règne de la terreur est un savant mélange de carotte et de bâton. Beaucoup de coup évidemment, mais il faut aussi, de temps en temps, trouver quelques récompense futile pour la bête que l'on exploite sans ménagement. Sinon, l'animal ne produira plus de laine et l'on serra bien embêté !

Personne n'a réellement compris que dominé par la peur on est plus faible, on voit des ennemis partout, on sombre dans la paranoïa qui accule à l'isolement. Ce qui est le contraire de l'effet recherché. Une fois qu'on est seul, notre vulnérabilité est d'autant plus forte car personne ne fera bloc pour vous défendre. Céder à la peur c'est se poser soi-même le pistolet sur la tempe et votre adversaire n'aura plus qu'à appuyer sur la gâchette. Cessons donc de lui faciliter la tâche !

Attention, le courage cela ne signifie pas s'exposer de manière irréfléchie. Être courageux n'a rien à voir avec la stupidité de dire des choses qui vont forcement vous pénaliser. Il faut faire preuve de discernement et de dissimulation (parfois avoir quelques défauts un peu sournois sont les bien venus, on ne survit pas dans un environnement hostile en enfilant des perles). Il est possible de trouver dans cette jungle des personnes sincères et de confiances. Elle sont peu nombreuses mais cela existe. Ainsi, on doit pouvoir éviter les travers de la peur. Ainsi vous serez toujours entouré et armé pour faire face aux mauvais coups qui, je vous le garantis viendrons un jour ou l'autre.

Tout comme la mort est inéluctable, le coup bas est de la même veine. Il sera là pour tenter de vous détruire parfois même au moment ou vous vous y attendrez le moins. Alors soyez prudent et faites les bon choix.