A propos de...

35 ans, chef de groupe, marié on me décrit souvent comme froid et hautain de prime abord. Une fois qu'on me connaît les avis sont différents. Toutefois, on m'aime ou on ne m'aime pas mais c'est rarement l'indifférence qui prime.

dimanche, avril 17, 2011

Le fou du roi

Souvent chez Décadence S.A. on est le chef de quelqu'un. Vous avez vous aussi remarqué qu'il y a beaucoup de chef de pas grand chose particulièrement habile pour vous casser les pieds et faire perdre du temps. Il y a même des titres ronflants mais dès qu'on creuse, le néant, le vide total. On sait pas trop ce que font ces gens mais ils paradent, se pavanent, font  la roue. Ce sont des chefs eux ! Des emmerdeurs surtout !! Par contre, ce qui est cocasse chez Décadence S.A. c'est que tout chef est le subordonné d'un autre chef. Le chef du chef est un roi, un dieu tout puissant pour les autres chefs qui sont sous sa coupe. Le chef des sous chefs peut tout se permettre. Dire les plus grosses conneries, sortir les blagues les plus pourries, tout le monde est enthousiaste. La ferveur est au RDV quel génie ce chef, quelle envergure ! Quelle puissance vraiment inégalable !

C'est comme cela que l'on devient le fou du roi. On est lobotomisé, incapable d'exercer son esprit critique. Dans la vie de tous les jours on discute, on conteste, on refuse, on rejette. Chez Décadence S.A. on dit OUI et gare aux réfractaires. Avoir une idée contraire à votre mentor vous place tout de suite dans les révolutionnaires. Un homme dangereux, subversif, mauvais. Brrrrrrrrrr. Par contre quand vous avez le rôle du bouffon, alors là, tout va bien. Un bon petit toutou toujours à remuer la queue pour dire bonjour ! Un Medor d'opérette prêt à remplir toutes les missions y compris les plus révoltantes, avilissantes ou choquantes. Mais c'est tellement plus simple d'être un bouffon. C'est tellement plus confortable, plus facile. On est tous tenté par la facilité, pourquoi lutter alors que se laisser porter par le courant est tellement plus agréable. En plus on est toujours récompensé quand on est un Sherpa. Les révolutionnaires ont toujours mal fini. Il faut dire qu'ils voulaient aller un peu loin !

Alors entre révolutionnaire et bouffon tentons la voie moyenne. Certes elle est difficile mais elle permet de pouvoir encore garder un minimum d'estime de soi. Oublions le chêne, soyons le roseau. Pliez mais ne rompez pas. Vous y perdrez le respect voire pire, votre âme. Il y a suffisamment de damnés chez Décadence S.A. Il est inutile de grossir leurs rangs. Quand aux bouffons, laissons les se pâmer devant leurs héros car quand ce dernier sera remercié, ses acolytes seront nettoyés avec lui à moins de devenir les nouveaux bouffons du nouveau roi. Un vrai recyclage, qui a dit que les entreprises n'étaient pas éco citoyennes !