A propos de...

35 ans, chef de groupe, marié on me décrit souvent comme froid et hautain de prime abord. Une fois qu'on me connaît les avis sont différents. Toutefois, on m'aime ou on ne m'aime pas mais c'est rarement l'indifférence qui prime.

samedi, janvier 27, 2007

La Culture du Conflit

Toute entreprise est marquée par ce que nous appelons la culture d'entreprise. Lorsque l'on est une nouvelle recrue, il n'est pas rare de passer un bon moment à comprendre ce qui caractérise cette fameuse culture d'entreprise. Dans tous les cas, comme dans toutes les cultures propres aux civilisations, l’entreprise dispose d’atout et d’inconvénients. Et petit à petit on découvre les rouages et les leviers de cette fameuse « culture ». On devrait d’ailleurs trouver dans tous systèmes des aspects positifs et des désagréments de manière plus ou moins équilibrés. Cette hypothèse est en faite totalement fausse. L’entreprise est culturellement axée sur le mal car elle concentre toutes les frustrations et les violences d’êtres bridées à l’extérieur.

Chez Décadence S.A., c’est le retour de la préhistoire au XXIième siècle. Quand une société de plus en plus réglementée ou de moins en mois de choses sont possibles, les hommes trouvent une forme d’exutoire à leur frustrations : leur chère entreprise. Dans ce lieu, toutes les passions se déchaînent. Ce qui fait fureur : Le conflit. A l’extérieur interdit de faire des vagues car vous êtes très vite hors la loi. Dans le cénacle de l’entreprise, vous pouvez « massacrer » des gens que vous n’aimez pas en toute impunité avec la bénédiction de votre patron.

Chez Décadence S.A., le jeu consiste à mettre une pression inutile à tous les niveaux dans un but assez obscure. Tout est bon pour rendre les humains hystériques, pour les persécuter, les rabaisser. Pourquoi ? Il existerait une vague théorie qui voudrait que des gens sous pression soient plus alertes, plus productifs. C’est surtout un bon moyen de détourner l’attention de ses propres carences ou d’aller à la facilité au lieu de se creuser un peu la tête.

Dans notre glorieuse entreprise, nous avons une partie des champions du monde de la catégorie. Ce qui est fou c’est que le turnover est important mais que tous les nouveaux rentrent rapidement dans le moule de la sauvagerie. Et ce qui paraissait inadmissible ou choquant au départ devient normal. Normal de hurler sur les employés, normal de dénigrer les autres services (toujours incompétents de surcroît !), normal de harceler sous couvert de l’intérêt supérieur de l’entreprise. Le tout avec la bénédiction du grand chef.

Les conséquences sont pourtant terribles : troupes démotivées, aigries, violente et incapable de la moindre cohésion ou d’un quelconque esprit de groupe. On en arrive à un tel point de pression psychologique que le moindre petit virus fait des ravages dans les rangs de l’entreprise. Les absences se cumulent, s’accumulent sur des soldats brisés épuisés par tant de haines abjectes et sournoises. Tout le monde est sur le qui-vive et la moindre anicroche entraîne une bataille rangée entre les services. Voilà un quotidien dont on se passerait non !

Cela m’a marqué récemment Décadence S.A. est ancrée dans le conflit. Peu importe les hommes qui la constituent, elle persévèrera dans cette voie. On peut faire une analogie avec les bizutages, les persécutés d’aujourd’hui seront les persécuteurs de demain. On devrait dire stop, on voudrait dire stop mais les flot de la haine vous emporte et vous finissez par devenir ce que vous détestiez le plus : Un avatar de votre maudite culture d’entreprise. BEURK !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dr. C est exactement cela on cache sa médiocrité ! Je le vis des gens se sont même tape dessus mais sinon quelle est cette absurde théorie selon laquelle cela est poductif ?, bien curieux...