A propos de...

35 ans, chef de groupe, marié on me décrit souvent comme froid et hautain de prime abord. Une fois qu'on me connaît les avis sont différents. Toutefois, on m'aime ou on ne m'aime pas mais c'est rarement l'indifférence qui prime.

samedi, mai 20, 2006

La hierarchie salariale

Dans une entreprise, il existe une véritable hiérarchie des salaires. Plus votre poste est « important » mieux vous êtes payés. Il suffit toutefois de bien savoir ce que veut dire important. Ne soyez pas naïfs et ne penser pas non plus que plus vos études seront longues et plus votre salaire comportera de zéro car il se pourrait qu’à la fin il n’y ait que des zéros. L’entreprise part d’un postulat simple : ou vous faite rentrer de l’argent dans les caisses ou vous êtes un coût pour elle. Pour faire rentrer de l’argent, il faut être une sorte de personnage à part : un commercial. Mot magique et dans ce cas on sort le tapis rouge. Pour les autres, beurk, vous coûtez déjà trop chère car vous ne rapportez rien. Vous êtes une sorte de mal nécessaire.

Ce qui veut dire en résumé : Commercial beaucoup d’argent le reste, il faut faire des économies. Ce qui est amusant c’est que pour postuler à ce type de poste pas besoin de sortir de St Cyr. Un peu de bagout, un zeste de belles paroles, de la réparti et hop vous êtes intronisé commercial. On se prosterne devant vous tant que les résultats sont là sinon on tire la chasse et on retrouve de l’eau propre ! Notez bien que j’ai vu aussi de très brillants commerciaux mais il reste quand même une bonne partie d’ignares incultes dont le seul talent est celui d’un bonimenteur de foire.

Pourquoi subsiste t il de tels scories dans ce domaine ? Très simple parce qu’il faut se mettre au niveau des acheteurs aussi abrutis que leurs homologues. Bien que là aussi, il existe réellement des personnalités dont le brio est incontestable. Ce qui est navrant dans tout ça, c’est qu’il existe dont une faune de parvenu avec des salaires proche du scandale mais qui savent refiler de la camelotte à des ânes eux aussi grassement rémunérés pour leur piètre performance.

A l’opposé de cette opulence honteuse vous avez de très brillants personnages dont le seul défaut est de ne pas aspirer à être commercial. Fatal erreur ! Les galères commences, les salaires sont bas (c’est vrai à quoi sa sert des employés qui pensent des stratégies qui contrôlent etc.). Et ben pas à grand-chose finalement car il vendent rien dont pas de cash dans les caisses. Terrifiant !

Toutefois une orientation peut vous sauver du naufrage. La finance, faite financier, on a besoin d’un technicien dont personne ne comprend le langage et qui sait écrire des beaux résultats pour les analystes financiers qui achètent les actions. Financier c’est comme avocat, ils parlent pas français mais tout le monde en veut un comme les nains de jardins ! La grande qualité du financier c’est sa propension à mentir. Vous mettez vos chiffres dans le shaker, vous agitez fortement et vous faites sortir du chapeau le lapin qu’il vous plait de valoriser. Tout le monde applaudit, on achète vos actions, vous les revendez au plus haut. Pour le reste advienne ce que pourra, c’est plus votre problème. Vous voyez de quoi je veux parler ; quelques scandales retentissants ont prouvé que les chiffres pouvaient être assaisonnés à la sauce que l’on souhaitait.

Pour ceux que la carrière commerciale tente, il faut retenir quelques principes de base. Quand les chiffres de ventes sont bons, c’est grâce au commercial. Quand ils sont mauvais c’est de la faute du marketing qui n’a pas fourni au commercial le bon produit. Quand l’entreprise gagne de l’argent, c’est grâce au commercial, si elle en perd c’est à cause des financiers qui brident le commercial. Quand le suivi administratif des clients est bon, c’est grâce au commercial, s’il est mauvais c’est à cause de la gestion commerciale qui est peuplée d’incapables. Enfin, pour toute autre erreur potentielle ce sera de la faute de l’informatique, de la logistique, de Dieu, du voisin, une conspiration etc.

Pour un commercial sa responsabilité n’est jamais engagée puisqu’il est infaillible. On ne peut en dire autant des autres, comme il est entouré d’être inférieurs, il passe sont temps à corriger les erreurs des autres. J’espère que Dieu leur a réservé une place spéciale au paradis pour tant de dévotion et d’aide à autrui. En attendant, il faudra supporter encore et encore ces lourdauds plus proches des étapes hôtel miteux que des musés d’art primitifs. C’est ça la dure loi de la jungle. Finalement, je me demande si c’est le singe le plus proche cousin de l’homme !

samedi, mai 13, 2006

Vive les prix libres !

En France les prix sont libres. C’est une réalité sur le papier. C’est bien le seul endroit ou cela existe. Il est clair que la pression exercée par la concurrence est un fort leitmotiv. Toutefois, les affaires retentissantes que nous avons connus ces derniers mois sur les ententes illicites de prix et les amendes extraordinaires infligées montre qu’il existe la loi et l’interprétation qu’en font les sociétés. La liberté des prix est à double tranchant. Les prix bas permettent d’attirer le chaland donc d’accroître sa part de marché dans le même temps la marge dégagée par le produit se réduit donc la rentabilité de l’article et le bénéfice généré est moindre. A long terme ce petit jeu peut entraîner des coupes sombres. Le personnel étant la première variable d’ajustement puis c’est les investissement qui en pâtissent. Enfin la société lambda se retrouve sur un business model obsolète et elle fini par déposer le bilan.

Pour éviter cette situation catastrophique, il faut que l’entreprise soit à la pointe de la R&D mais aussi de la productivité. Le personnel est toujours sacrifié (variable d’ajustement lié au progrès) mais les fonds nécessaires pour la modernisation restent considérables et sont constamment alimentés. S’ils sont si lourds et contraignants, il faut avoir la rentabilité nécessaire pour allouer ces sommes. Qui dit bonne rentabilité dit : « le consommateur doit payer ». C’est ainsi que nous arrivons à l’entente illicite sur les prix. Qu’il s’agisse du distributeur ou du fournisseur, ni l’un ni l’autre n’ont intérêt à déclancher une guerre des prix qui serait ruineuse. On préfère se réunir entre personnes de bonnes familles, on se met tous d’accord et on fait payer le consommateur final au prix convenu.

Ce système marche bien quand il s’agit d’oligopoles. Peu d’acteurs, peu de conflits, un terrain d’entente est facile à trouver afin que cela satisfasse les besoins de tout le monde. C’est plus délicat quand il existe une multitude d’acteurs. Les compromis sont difficiles à trouver et souvent un non aligné ou un traître fait voler en éclat les vœux pieux. De toute manière, les acteurs d’un même secteur se rencontre régulièrement, ils se connaissent et si leur intérêt commun est de faire payer le consommateur, au final celui-ci mettra la main à la poche. C’est même hallucinant de voir les incroyables ententes qui existent entre concurrent.

Cela prouve que la dérégulation est bénéfique au moins dans un premier temps au consommateur. Dès qu’un monopole est brisé, les prix baisses car les multiples acteurs tentent de conquérir de la part de marché. Après vient une phase de consolidation ou il ne reste que les plus résistants. Ils sont solides n’ont aucune raison de s’entre tuer car le gâteau est suffisamment grand pour que tout le monde vive bien. Les prix ne baissent plus, ils sont concertés. Ils peuvent même hausser gentiment à la grande satisfaction de tous. Les profits sont énormes. Un monstre a été créé. Indéboulonnable, incontournable, le pauvre consommateur est obligé de passer par lui. Comment meurt le léviathan, par une nouvelle révolution qui crée un produit indirectement concurrent. Pris de cours et incapable de réagir face à une nouvelle dynamique technologique qu’il ne maîtrise pas. Il disparaît mais le mal a été fait.

Ce qui est triste dans tout ça, c’est que le consommateur à inconsciemment ou pas entraîné la fin de l’ère industrielle en France. La hausse de notre niveau de vie s’est fait au détriment de l’emploi national. L’état porte aussi une lourde responsabilité car il n’a pas préparé des salariés adaptés à leur époque. Le consommateur, toujours prompt à manifester pour le maintien des emplois en France, est le premier à acheter de la technologie à bas prix importé des pays d’Asie. Il est ravi aussi de s’habiller pas cher grâce aux importations chinoises par exemple. Il condamne naturellement des industries françaises par ce comportement. Bizarrement personne ne se sent responsable dans son acte d’achat pourtant lourd de conséquences.

Finalement, il faudrait bien balayer devant notre porte avant de hurler contre la mondialisation. Tout compte fait elle a bien servi le consommateur qui, avec la même quantité d’argent, a pu en avoir toujours plus. Il ne faut pas croire tout le temps que le marché de l’offre et de la demande fixe les prix. Dans plein de domaines c’est un petit cercle d’initié qui fait la pluie et le beau temps.

Chez Décadence S.A. on a bien compris la règle du jeu et une foule de petits arrangements régissent en vérité les règles de la concurrence. Il ne faut pas tuer la poule aux œufs d’or. En plus, nos gouvernants se foutent royalement de ce qui se passe. Aucun contrôle n’est exercé. Pourquoi dans un tel contexte se priver ? Le consommateur vache à lait est la pour se faire plumer alors…

dimanche, mai 07, 2006

La Mytologie de Travai : Le Client est sympa

Quel que soit le type de société, toutes ont un point commun : Le client. Qu’il soit le consommateur lambda ou un professionnel cela ne change rien. Tous les clients sont identiques, ce sont les rois et vous êtes leur humble serviteur. Il faut dire que de votre coté aussi vous avez l’opportunité d’être client. Tel les bizutages qui se reproduisent d’année en année avec la même violence, dès que vous passez du coté obscure de la force, vous devenez un avatar de celui qui vous pourrit la vie au quotidien.

Et oui, le client n’est pas sympathique, il se fait prier, ses exigences sont surréalistes, il vous fait toujours attendre des heures (il parait que c’est une technique de négociation) et il est là pour vous presser comme un citron. Vous lui devez tout, il ne vous doit rien. Bien évidemment l’hypocrisie générale qui sévit dans le monde du travail vous explique que tout cela est faux. La méthode Coué est là pour le lavage de cerveau et ses enfants aussi. On vous berce de négociation gagnant/gagnant, d’élargissement du gâteau etc. Que de beaux mots pour une réalité qui n’est en rien conforme avec les beau discours ambiants.

On a donc clairement établi que le client ne vous aime pas. Je vous rassure le contraire est aussi exact. Chez Décadence S.A. on déteste le client. Il est considéré comme un vrai salopard prêt à vous extorquer le maximum pour un minimum d’engagement. Alors, on louvoie, tous les moyens sont bons pour l’arnaquer. Dans la jungle c’est bien ce qui se passe. Si vous êtes un temps soit peu indulgent vous restez sur le carreau. Remarque, on rigole bien quand on a réussi à flouer l’adversaire dans une négociation. Personne n’est dupe. Le partenariat ça n’existe pas. Ce qui régit le commerce, c’est le rapport de force un point c’est tout.

Tout le reste c’est des mots bon pour faire vendre des livres portés au pinacle par des critiques imbéciles. La théorie, c’est aussi bon pour faire croire aux étudiants qu’on vit au pays de Candy. Les concepts étiques comme le commerce équitable, le naturalisme ou autre me font bien rire. Dès qu’il y a une notion pécuniaire au milieu, inutile de parler d’équité ou de quoi que ce soit qui est relié à l’humanisme. C’est la guerre un point c’est tout. C’est juste un concept marketing créer pour faire adhérer une bande de gogo qui sont rempli de pseudo bon sentiments. L’homme dit civilisé est encore loin de l’humanisme tel qu’il a été pensé.

Les concepts se suivent et se remplace au gré des modes. Quelques leaders d’opinion font et défont les nouvelles idoles. La compétition mondiale qui sévit ne va pas améliorer les choses. Au bout du compte se sont toujours les moins aptes à s’adapter qui trinquer. On voit les drames sociaux que cela entraîne. Dans un monde violent, chez Décadence S.A. on se fout de ce qui se passe ou se passera. Une seule chose compte : LA RENTABILITE. Ames sensibles s’abstenir.

samedi, mai 06, 2006

Le Syndrome Blonde

Je l’ai bien dit, être une femme au sein de l’entreprise n’est jamais une chose facile. Il existe cependant une exception notable : La blonde. Malgré l’énormité de ce cliché, il fallait bien un nom à cette typologie de femme d’exception qui s’en sort bien mieux que le commun de ses congénères. On peut trouver deux types de profils : Le premier celui de la jolie fille sans cervelle. Le second celui de la belle redoutablement intelligente. Dans les deux cas vous avez perdu, vous n’avez aucune chance de sortir vainqueur d’un quelconque affrontement ou rivalité en tout genre.

Que se passe t il concrètement ? Dans un monde dominé par des hommes ces femmes là n’ont aucun souci à se faire, leur physique allié ou pas à leurs qualités intellectuelles leur assure immunité et confort salarial.

D’abord l’immunité car en toutes occasions elles bénéficient de circonstances atténuantes. Elles n’ont pas fait leur boulot, un regard triste au patron et tout est pardonné. Vous n’avez pas fait votre boulot, votre patron est au bord de la crise de nerf et vous traite d’incapable. L’axiome de l’entreprenariat étant : « Si tu n’as pas eu le temps de faire quelque chose c’est que tu es mal organisé » (et la surcharge de boulot !?!). Elle s’énervent contre le patron, il sourit, un regard bienveillant, la pauvre petite est surmenée c’est certain, il faut dire qu’elle donne beaucoup. Il va falloir un peu la ménager. Vous faites une réflexion à votre chef vénéré l’affaire est tout autre. D’abord comment osez vous faire un quelconque commentaire à votre maître. Vous n’êtes qu’une larve insignifiante. Si jamais vous aviez l’impudence de reproduire votre action insensée vous seriez immédiatement et sévèrement sanctionné. Il faut tout de même se faire respecter de ces petits insolents d’employés qui se croient tout permis. Certes, nous sommes dans une entreprise progressiste et de dialogue mais il ne faut pas abuser. Les avortons ne remettent pas en cause l’infaillibilité du chef.

Ensuite arrive le doux moment des augmentations salariales. Ah la belle a eu tout ce qu’elle revendiquait. C’est bien normal, son dévouement, son travail, sa motivation au quotidien étaient tellement forts qu’on ne pouvait rien lui refuser. Par contre quand on arrive à votre cas, la chanson n’est plus la même. Vous êtes insolents parfois, vous n’êtes pas assez rapide, vous n’êtes jamais assez motivé. Vous êtes sur la bonne voie mais la fin du chemin est loin, très loin devant vous. Tiens vous devriez prendre exemple sur votre collègue blonde modèle de vertu et parangon de l’humain laborieux. En conséquence, au jeu de quitte ou double, la blonde double et vous vous quittez.

C’est quand même étrange car vous aviez tout donné vous avez des résultats au moins équivalents à votre collègue. Elle rafle la mise, vous vous contentez des miettes. Il y a forcement quelque chose qui cloche, un dysfonctionnement quelconques. En effet, il y en a un, cela s’appelle les hormones. Il vous faudrait un cours pour différencier les testostérones des progestérones et surtout les compatibilités. Votre chef est testostérone, vous aussi. C’est là que le bas blesse. Les mêmes pôles d’un aimant ont tendance à se repousser, par contre mademoiselle blonde est progestérone. Tel le miel pour la mouche elle attire sa proie, elle en fait même ce qu’elle en veut. Quelle mouche peut résister au miel ! Il vous reste trois alternatives : Changer de sex, éliminer votre rivale, trouver un chef progestérone. Bonne Chance !

Moralité : Nous avons tous nos blondes, faites le dos rond car les causes perdues n’apportent rien de bon. Tel le fils du patron, vous ne pourrez jamais vous frayer un chemin dans ce maquis qui vous dépasse. Chez Décadence S.A. nous connaissons trop bien ce syndrome et il est incurable.